Comment peut-on sérieusement annoncer que pour faire des économies budgétaires, il suffit de supprimer une classe sur trente et d'ajouter un élève par classe conservée ? Dans les communes rurales n'ayant au mieux qu'une classe par niveau, supprimera-t-on ainsi arbitrairement une classe en inscrivant les enfants de cette classe dans les trente villages alentour, leur fera-t-on faire cinquante kilomètres pour aller à l'école ?
C'est ce même type de raisonnement qui disait que pour les dispenser d'effectuer la journée de solidarité initialement prévue au lundi de Pentecôte, les employés de la SNCF travailleraient de deux à trois minutes de plus par jour... (Désolée, j'ai oublié le nombre exact de secondes). Comme si deux cents et quelques fois trois minutes correspondaient à une journée de travail !!!
De la même façon que le temps de travail ne peut se découper en toutes petites rondelles, la rondelle en question étant trop fine pour correspondre à une quelconque tâche, la démographie d'une commune ou d'un quartier ne peut non plus se diviser.
Nos chers technocrates qui ne raisonnent qu'en termes de ratios, de courbes, de statistiques et non en termes de valeur humaine devraient pourtant bien le savoir : les chiffres, on leur fait dire ce que l'on veut. Nous avons néanmoins échappé au pire : un reste de bon sens leur a interdit d'ajouter un enfant et demi par classe ....