i am a [quasi-anagram]

Paris est un village (2) [One Picture a Day]

Pécheurs, vous ferait-on croire à de gros poissons ? [Socrate, Erasme et moi]

  Source image www.czeta.it

 

Les sept péchés capitaux, selon la religion catholique, sont la Paresse, l’Orgueil, la Gourmandise, la Luxure, l’Avarice, la Colère et l’Envie.

 

Les dix commandements rapportés par Moïse sur la table des lois, selon cette même religion, sont :

1. Je suis l'Éternel ton Dieu: tu n'auras pas d'autres dieux que moi.
2. Tu ne feras pas d'images taillées pour les adorer et leur rendre un culte.
3. Tu ne te serviras pas avec légèreté du nom du Segneur, ton Dieu.
4. Souviens-toi de sanctifier le jour du sabbat. Tu travailleras pendant six jours, mais le septième est le repos du Seigneur ton Dieu.
5. Honore ton père et ta mère.
6. Tu ne tueras pas.
7. Tu ne commettras pas d'adultère.
8. Tu ne déroberas pas.
9. Tu ne porteras pas de faux témoignages contre ton prochain.
10.Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni sa femme, ni rien de ce qui lui appartient.

 

Une chose me frappe, c'est que ces sept péchés n'impliquent principalement que la personne qui les commet et ne nuisent pas vraiment à autrui, du moins dans l'hypothèse où le coupable vit seul et ne fait pas souffrir un conjoint et/ou une famille à cause de son (ses) vice(s) et que si ces supposés vices lui apportent des satisfactions, il n'y a que lui (elle) qui pâtira des conséquences des excès que ces péchés peuvent engendrer.

 

Sept péchés, donc, à éviter et dix règles à suivre. Or la Cruauté ne fait partie d'aucune de ces deux sacro-saintes listes. La Gestapo aurait-t-elle donc été exonérée de tout péché ? Et quid de la très sainte Inquisition, mauvais exemple par excellence, puisque c'est au nom de cette même religion que des horreurs innommables furent commises. Les tortionnaires privés ou officiels ne seront donc jamais mis à l'index de la religion, sinon, parfois, de celle de la justice séculière ? Les sadiques et serial killers de tous temps ne sont donc pas des pécheurs ? Tuer est interdit, certes, mais alors, on peut torturer sans tuer ? Ça, c'est autorisé ?

 

La religion, dans toute civilisation naissante, tout autant qu'une explication métaphysique du monde, est un code de vie, un ensemble de lois qui sont les prémisses à de futures lois civiles. Il me semble surprenant que ni le Décalogue, ni les sept péchés capitaux ne parlent d'interdiction de la cruauté. Sans doute parce que celle-ci est une part inhérente à l'homme, si imprégnée en celui-ci, que même la parole divine ne pourrait l'en déloger, ni même la contenir.

 

En fait, est-ce que les sept péchés capitaux ne servent pas à interdire et punir ce qui est "agréable", plutôt que de blâmer ce qui est "mauvais" ? En ce sens, ils sont moins une amorce de code civil que le décalogue, touchant davantage l'individu et moins la société dans laquelle il évolue.

 

Et je remarque que si j'en crois le catéchisme de mon enfance, j'ai au moins trois bonnes raisons sur sept (mais je ne dirais pas lesquelles) de finir en enfer. Mais au moins, je n'aurai jamais infligé de cruauté à quiconque (du moins, pas intentionnellement !)...

 

Hannibal Lecter : Les Origines du mal (Hannibal Rising) Film de Pietro Scalia et Peter Webber

Paris est un village (1) [One Picture a Day]

Chut ! [Question sans réponse]

 

Source image www.lagreu.ch

Je me demandais... des sourds-muets qui se racontent leurs secrets... est-ce qu'ils portent des moufles ?

Spammers Out ! [How To]

 

 

Source image www.myspacelayz.com

 

Pour se débarrasser des suiveurs qui ne nous plaisent pas, Typepad a la solution :

http://everything.typepad.com/france/2011/04/lutte-contre-le-spam-bloquer-les-splogs.html#tpe-action-posted-6a00d83451c82369e201538e319a8d970b

Il suffit d'aller dans la page qui liste les suiveurs et de cliquer sur le lien "block user", la mention "bloqué" apparaît.

Une fois le lien cliqué, on rafraîchit la page et le lien disparaît de la liste .

Simple, rapide pour tout nettoyer d'un coup et efficace !!

 

Le premier sou de Picsou [It's My Life]

 

© Disney

En faisant les courses, entre midi et deux, sur le parking du supermarché j'ai trouvé une pièce d'un centime d'euro et en me penchant pour la ramasser, je me suis souvenue du Journal de Mickey de mon enfance, de Picsou qui avait fait fortune à partir d'un premier sou trouvé par terre et ramassé tout comme je l'ai fait, et qu'il avait investi et fait prospérer jusqu'à devenir multi-millionnaire.

 

Et je remarquais que dans le monde réeel, a fortiori celui d'aujourd'hui, cela était strictement impossible. Avec 0,01 €, on ne peut strictement rien faire, rien acheter, c'est de la monnaie de singes. Rien ne coûte un centime, aucun article dans aucun magasin, rien à acheter pour commencer le moindre commerce.

 

En fait, la seule façon de devenir très riche en partant de rien, c'est de le faire malhonnêtement. Mais ça, ce n'est pas un discours disneyopolitiquement correct....

 

Tremblante et stupéfaite [Mots, lierre et racine]

 

 

Qui ne connaît Stupeur et Tremblements, le plus célèbre roman d'Amélie Nothomb ? Qui ne l'a lu ou vu au cinéma ? Et pourtant la pièce ou devrais-je écrire le monologue est une vraie découverte et une relecture plus universelle, qui rend plus évident le message de Nothomb.

 

Le rideau se lève et Layla Metssitane est agenouillée, vêtue comme une iranienne d'un long vêtement noir, le visage voilé. Devant elle, une table basse couverte de feuilles de papier et de ce que l'on pense être des instruments de calligraphie : crayons, pinceaux, pots. Elle se déshabille et en sous-vêtements entame sa tirade. Elle récite en une interminable litanie les codes et interdits qui régissent la vie d'une femme au Japon. Et au fur et à mesure de sa récitation, elle se couvre le visage de ce maquillage blanc de la geisha : la représentation visible de la prison mentale de la tradition.

 

Et pendant toute la durée du spectacle, Layla, seule sur scène va raconter la désopilante descente aux enfers d'Amélie-San, mais surtout elle va raconter l'observation qu'Amélie fait de la condition féminine japonaise par le biais de celle qu'elle fait de sa supérieure hiérarchique à la fois haïe et adorée, Mademoiselle Mori.

 

Il faut admirer la mémoire de Layla Metssitane. Toute la pièce est dite par ses lèvres. Pas le moindre partenaire à qui se raccrocher en cas d'oubli ou d'erreur. Pas le moindre souffleur. Pas la plus petite oreillette. Pas de prompteur.

 

Il faut admirer la diction de Layla Metssitane, pas un syllabe n'a trébuché sur ses lèvres, pas une hésitation, pas un bégaiement. Le flux de ses mots a coulé sans obstacle.

 

Et enfin, il faut admirer le talent de Layla Metssitane, seule sur scène, dans un décor minimaliste, qui donne vie aux différents personnages de la pièce par la simple narration. Il est d'ailleurs amusant de constater que les personnages qu'elle joue vraiment sont les personnages autres qu'Amélie. Amélie, elle, raconte. C'est normal car cette pièce n'est pas une pièce mais des extraits de roman. Et Layla est donc Amélie, mais une Amélie à la première personne, une Amélie qui nous convie à voir et à entendre et à ressentir par son intermédiaire, une Amélie qui "joue" le vice-président ou Mlle Mori, tout en restant Amélie.

 

Pas un instant on ne décroche son attention, on est suspendu à ses mots, captivé par ses gestes méticuleux lorsqu'elle se maquille, puis se démaquille à la fin de la pièce. On rit, on est ému, ou agacé (un peu) par l'emphase de l'auteur. On réfléchit aussi à la place des femmes dans les diverses sociétés, au poids des cultures, à l'universalité de certains comportements.

 

 

Cette pièce, choisie un peu au hasard au kiosque de la Madeleine, pour un soir de week-end pascal dans un Paris déserté de ses habitants, s'est révélée être bien plus qu'un agréable passe-temps. Amis parisiens, surtout, n'hésitez pas.

 

 

 

 

 

 

Immobilité douce [It's My Life]

 

 

 

Il fait beau et chaud. Non, ce n'est pas une contrepèterie belge, quoi que, mais la météo de ce dimanche pascal. Les rues de la capitale sont désertes et le soleil incite à traîner sur les pavés et non dessous, où comme tout un chacun le sait ne se trouve pas la plage mais le réseau métropolitain. Je fais un caprice. Je veux louer un vélo.

 

Cela tombe bien, à Rambuteau, au milieu d'un double mariage chinois, une station Vélib nous tend les guidons. Il n'y a que l'embarras du choix, tous les supports sont garnis d'un engin. Cela aurait dû nous mettre la puce à l'oreille, mais ladite puce devait être boguée car l'écran de la borne nous prie de l'excuser, la station est hors service. Qu'importe, il fait beau (et chaud), nous décidons de continuer à pied jusqu'à la prochaine station.

 

À Arts-et-Métiers, il reste cinq vélos.... mais quatre personnes opérent leur réservation ou attendent de pouvoir le faire et nous sommes trois. Un rapide calcul nous montre qu'à moins de monter à trois sur une bécane, il y a comme un léger problème.

 

Un peu plus harassés et accablés de chaleur, nous poursuivons notre cheminement pédestre. À Turbigo Ste Elisabeth, miracle : il reste des vélos, et personne n'attend devant la borne de réservation. Nous entamons la procédure, carte bleue, toussa toussa. Las, au moment où la borne est supposée sortir le petit ticket avec le code, rien. Le néant. Il n'y a plus de papier dans la machine. Il ne nous reste plus qu'à appeler la jeune fille de la hotline pour qu'elle annule la transaction bancaire. Et nous n'avons toujours pas de bicyclettes.

 

Alors, nous continuons à pied jusqu'au Père Lachaise, jouir du calme et de la fraîcheur boisée des lieux où, de toutes façons, nous n'aurions pas pu entrer avec nos vélos. Et les locataires des lieux, eux, en matière d'immobilité, ils en connaissent un rayon !

 

 

 

 

Je suis une fourmi, une abeille, une coccinelle.... mais pas une araignée, ni un mille pattes [It's My Life]

Blonde Redhead - 23

 

Tout à l'heure, en sortant du boulot, au moment où je passe le portail, un peu distraite, je ne le vois pas arriver et je manque me faire emplâtrer par mon beauf et collègue qui, lui, revient au bureau.

 

Il m'apostrophe en riant : "Eh, t'as envie de te retrouver six pieds sous terre ?"

 

"Non non, ça va, mes six pieds sont bien sur terre, merci, pas de souci ..."

 

[Bon, OK, il en manque encore deux sur la jaquette de l'album des Blonde Redhead !!]

 

[J'étais insecte avant ma dernière métempsycose, vous saviez pas ?]

 

Hypocrisie commerçante [It's My Life]

 

Source image loren55.skynetblogs.be

 

Tout à l'heure, en rentrant du bureau, je m'arrête au petit supermarché du coin et quand elle me tend mon ticket de caisse et mon reçu de carte bancaire, la caissière me gratifie d'un "Bonne fin d'après-midi, Madame", ce à quoi je lui réponds qu'au vu de l'heure, elle pourrait tout aussi bien me souhaiter la bonne soirée, mais que pour faire simple, il lui suffirait tout simplement de dire : "Au revoir".

 

Elle se fige, me regarde d'un air soupçonneux (croyant sans doute que je vais la dénoncer à sa direction) et m'explique que les caissières ne doivent jamais, au grand jamais, prononcer "Au revoir", et qu'elle même s'est trompée, qu'elle aurait dû me tendre mon ticket en prononçant : "En vous remerciant".

 

Et devant mon air de complète incompréhension, elle m'explique que "Au revoir" signifie qu'on demande au client de revenir et que c'est impoli, présomptueux, anti-commercial, alors que "En vous remerciant" est plus correct, que l'enseigne, par le biais de ses employés, remercie le client de venir faire ses achats dans ses magasins, sans pour autant lui demander de revenir (ce qui est pourtant ce qu'elle désire plus que tout - sinon à quoi serviraient les cartes de fidélité qui sont proposées par chaque enseigne et qui encombrent les portefeuilles ? -)

 

Mouais. Eh bien, moi, si j'étais caissière, ça me ferait mal de dire merci de la part d'un groupe qui n'a rien à faire ni de ses personnels, ni de ses clients, seulement du chiffre d'affaires que ces derniers génèrent.