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Demain, le Salon de l'auto, rebaptisé "Mondial de l'automobile" depuis quelques années, rouvrira ses portes pour deux semaines. Au nombre des nouveautés, la voiture électrique, longtemps arlésienne des constructeurs, et qui, conscience écologique oblige, tend à s'imposer. Mais l'écologie a bon dos.
Car enfin, une voiture électrique, si elle ne carbure pas à l'essence, ni au gazole, ni au gaz de pétrole liquéfié, fonctionne, c'est un truisme, avec de l'électricité.
Qui est produite dans le "meilleur" des cas par des centrales nucléaires, dont les déchets ne représentent pas, certes, une pollution immédiate et perceptible par nos sens habituellement touchés par la pollution : vue et odorat en priorité, ni ne provoquent des troubles respiratoires ou oculaires, mais une pollution différée par l'accumulation de matières nucléaires qu'on ne peut éliminer et par le risque non négligeable d'accident. Dans ce cas, ce n'est plus d'asthme, de conjonctivite ou de bronchiolite que l'on souffrirait.
Et qui, au "pire" des cas, est achetée à l'étranger pour pallier les pénuries françaises aux heures de pointe, dans des pays où elle est produite par des usines thermiques traditionnelles fonctionnant au charbon. Retour à la case départ et à l'énergie fossile, aux fumées, aux pollutions évidentes et à l'épuisement des ressources naturelles.
Quant à la voiture elle-même, il ne s'agit pas d'un aspirateur branché sur une prise de courant. Ce serait un peu gênant et limité pour faire Paris-Marseille. La voiture électrique fonctionne bien évidemment avec des batteries. Mais qui dit batteries, dit métaux rares, lithium en tête. Et qui dit lithium, dit extraction difficile, polluante, et ressources naturelles qui diminuent de manière alarmante.
Quadrature du cercle et bonne conscience à bon compte.