i am a [quasi-anagram]

Le premier sou de Picsou [It's My Life]

 

© Disney

En faisant les courses, entre midi et deux, sur le parking du supermarché j'ai trouvé une pièce d'un centime d'euro et en me penchant pour la ramasser, je me suis souvenue du Journal de Mickey de mon enfance, de Picsou qui avait fait fortune à partir d'un premier sou trouvé par terre et ramassé tout comme je l'ai fait, et qu'il avait investi et fait prospérer jusqu'à devenir multi-millionnaire.

 

Et je remarquais que dans le monde réeel, a fortiori celui d'aujourd'hui, cela était strictement impossible. Avec 0,01 €, on ne peut strictement rien faire, rien acheter, c'est de la monnaie de singes. Rien ne coûte un centime, aucun article dans aucun magasin, rien à acheter pour commencer le moindre commerce.

 

En fait, la seule façon de devenir très riche en partant de rien, c'est de le faire malhonnêtement. Mais ça, ce n'est pas un discours disneyopolitiquement correct....

 

Immobilité douce [It's My Life]

 

 

 

Il fait beau et chaud. Non, ce n'est pas une contrepèterie belge, quoi que, mais la météo de ce dimanche pascal. Les rues de la capitale sont désertes et le soleil incite à traîner sur les pavés et non dessous, où comme tout un chacun le sait ne se trouve pas la plage mais le réseau métropolitain. Je fais un caprice. Je veux louer un vélo.

 

Cela tombe bien, à Rambuteau, au milieu d'un double mariage chinois, une station Vélib nous tend les guidons. Il n'y a que l'embarras du choix, tous les supports sont garnis d'un engin. Cela aurait dû nous mettre la puce à l'oreille, mais ladite puce devait être boguée car l'écran de la borne nous prie de l'excuser, la station est hors service. Qu'importe, il fait beau (et chaud), nous décidons de continuer à pied jusqu'à la prochaine station.

 

À Arts-et-Métiers, il reste cinq vélos.... mais quatre personnes opérent leur réservation ou attendent de pouvoir le faire et nous sommes trois. Un rapide calcul nous montre qu'à moins de monter à trois sur une bécane, il y a comme un léger problème.

 

Un peu plus harassés et accablés de chaleur, nous poursuivons notre cheminement pédestre. À Turbigo Ste Elisabeth, miracle : il reste des vélos, et personne n'attend devant la borne de réservation. Nous entamons la procédure, carte bleue, toussa toussa. Las, au moment où la borne est supposée sortir le petit ticket avec le code, rien. Le néant. Il n'y a plus de papier dans la machine. Il ne nous reste plus qu'à appeler la jeune fille de la hotline pour qu'elle annule la transaction bancaire. Et nous n'avons toujours pas de bicyclettes.

 

Alors, nous continuons à pied jusqu'au Père Lachaise, jouir du calme et de la fraîcheur boisée des lieux où, de toutes façons, nous n'aurions pas pu entrer avec nos vélos. Et les locataires des lieux, eux, en matière d'immobilité, ils en connaissent un rayon !

 

 

 

 

Je suis une fourmi, une abeille, une coccinelle.... mais pas une araignée, ni un mille pattes [It's My Life]

Blonde Redhead - 23

 

Tout à l'heure, en sortant du boulot, au moment où je passe le portail, un peu distraite, je ne le vois pas arriver et je manque me faire emplâtrer par mon beauf et collègue qui, lui, revient au bureau.

 

Il m'apostrophe en riant : "Eh, t'as envie de te retrouver six pieds sous terre ?"

 

"Non non, ça va, mes six pieds sont bien sur terre, merci, pas de souci ..."

 

[Bon, OK, il en manque encore deux sur la jaquette de l'album des Blonde Redhead !!]

 

[J'étais insecte avant ma dernière métempsycose, vous saviez pas ?]

 

Hypocrisie commerçante [It's My Life]

 

Source image loren55.skynetblogs.be

 

Tout à l'heure, en rentrant du bureau, je m'arrête au petit supermarché du coin et quand elle me tend mon ticket de caisse et mon reçu de carte bancaire, la caissière me gratifie d'un "Bonne fin d'après-midi, Madame", ce à quoi je lui réponds qu'au vu de l'heure, elle pourrait tout aussi bien me souhaiter la bonne soirée, mais que pour faire simple, il lui suffirait tout simplement de dire : "Au revoir".

 

Elle se fige, me regarde d'un air soupçonneux (croyant sans doute que je vais la dénoncer à sa direction) et m'explique que les caissières ne doivent jamais, au grand jamais, prononcer "Au revoir", et qu'elle même s'est trompée, qu'elle aurait dû me tendre mon ticket en prononçant : "En vous remerciant".

 

Et devant mon air de complète incompréhension, elle m'explique que "Au revoir" signifie qu'on demande au client de revenir et que c'est impoli, présomptueux, anti-commercial, alors que "En vous remerciant" est plus correct, que l'enseigne, par le biais de ses employés, remercie le client de venir faire ses achats dans ses magasins, sans pour autant lui demander de revenir (ce qui est pourtant ce qu'elle désire plus que tout - sinon à quoi serviraient les cartes de fidélité qui sont proposées par chaque enseigne et qui encombrent les portefeuilles ? -)

 

Mouais. Eh bien, moi, si j'étais caissière, ça me ferait mal de dire merci de la part d'un groupe qui n'a rien à faire ni de ses personnels, ni de ses clients, seulement du chiffre d'affaires que ces derniers génèrent.

Pillow Fight [It's My Life]

 

Source image www.faqs.org

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsqu'un couple décide de faire vie commune, cela implique (le plus souvent) de faire appartement commun. Or si le partage de la salle de bain s'avère parfois délicat dès les premiers jours, il est un autre partage, plus tabou sans doute, qui peut poser problème : c'est le partage du lieu du sommeil, le sacro-saint lit conjugal.

Certes, la chambre est le lieu ultime de l'intimité amoureuse, celui où l'harmonie du couple trouve son épanouissement et son refuge. Si elle ne servait qu'aux parties de jambes en l'air (quoique rien n'empêche de tester les autres pièces de la maison, mais là  n'est pas mon propos), tout serait sans doute pour le mieux dans le meilleur des mondes. Las, le lit n'est pas que l'arène des tendres combats. Il est aussi la couche où le guerrier et son amazone reposent. Et c'est là que tout se gâte.

 

Car endormi, l'amant le plus attentif et prévenant peut se révéler le plus redoutable des égoïstes, accaparant couette ou couvertures, les coinçant entre menton et épaule et les emportant un peu plus à chaque changement de position. Or si la bataille amoureuse est délicieuse, la bataille du sommeil est épuisante.

 

Qui ne connaît de ces vieux couples dormant dans des lits jumeaux, voire faisant chambre à part ? Ce n'est pas forcément qu'ils s'aiment moins qu'au premier jour, c'est qu'ils s'aiment différemment et que désireux de préserver leur union, ils préfèrent éviter de la frotter plus que nécessaire aux conflits futiles et néanmoins usants de la mesquinerie et de la trivialité quotidiennes.

 

Je ne vais pas prétendre disposer de LA solution. Néanmoins, mon chéri et moi avons trouvé UNE solution : chambre commune, lit commun mais à chacun sa couette (couette pour une personne, largeur 140 cm). Libre à chacun de s'enrouler dedans comme dans un burrito ou de ne se couvrir que jusqu'à la taille. Le frileux choisira le modèle "triple épaisseur" et la réchauffée le modèle "été" en toutes saisons. Le grand laissera dépasser ses pieds, la petite pourra s'en recouvrir la tête ne laissant dépasser que la bouche et le nez.

 

La couette séparée est idéale aussi pour l'insomniaque qui, l'oreiller sous le bras et la couette sur les épaules,  pourra ainsi se relever autant de fois que nécessaire en embarquant sa chaleur corporelle jusqu'au canapé du salon, en passant par le lit sans draps de la chambre d'amis. Il (ou elle) pourra même se recoucher dans le lit commun en posant son oreiller à l'emplacement normalement dévolu aux pieds si l'envie lui en chante et si cette position lui semble plus propice à son endormissement enfin.

 

Le seul risque c'est que le conjoint de l'insomniaque embrasse un gros orteil au petit matin et qu'il reçoive en retour un coup de pied sur le nez !

 

 

Source image : miqueettourtou.canalblog.com

Le week-end, je prends un peu plus le temps de cuisiner qu'en semaine et le samedi est souvent synonyme de pâtisserie. Aujourd'hui, la tarte sablée était aux fraises. Enfin, comme j'avais vu trop juste avec ma demi-livre de fraises marocaines, ça a plutôt été tarte aux fraises et aux bananes.

Mais j'étais à la bourre et nous n'avons pris le thé qu'au moment au Lepers disait au revoir. C'est con, j'ai pas pu faire râler mon chéri ! :))

 

 

Moi : - J'éteins la télé ?

Lui, un morceau de tarte aux framboises dans la bouche et une tasse de thé à la main : - Hon hon (en secouant la tête de droite à gauche et de gauche à droite).

Moi, très surprise, l'homme n'aimant pas vraiment la télé, surtout les jeux : - Tu veux vraiment regarder "Questions pour un champion" ???

Lui, agacé et ayant enfin dégluti : - Non, non... je ne veux pas regarder, tu peux éteindre !!

Moi : Ma question était "Est-ce que j'éteins ? ", et ta réponse est "Non"...  Comment est-ce que je peux deviner qu'en fait, c'est "Oui, tu éteins la télé" qu'il faut que je comprenne ?...

Lui, soupir excédé : Pffffff !...Quand même !! C'est pourtant évident !

Et après, on dira que ce sont les femmes qui n'ont pas l'esprit logique !! :))

Source image : Auféminin.com

 

Daria Halprin & Mark Frechette  - Zabriskie Point - 1970

La scène se déroule juste avant les fêtes. À la caisse de l'hypermarché, après que la caissière ait scanné tout le contenu de mon caddy et que le lecteur de cartes bleues ait refusé ma carte alors que j'ai encore des sous sur mon compte en banque (trop d'achats de cadeaux effectués la veille, le plafond hebdomadaire est atteint), je suis contrainte de payer par chèque. Et au vu du montant de la note, de produire deux pièces d'identité.

 

La carte d'identité ne pose pas de problème, elle date de deux ans, j'ai la tête réglementaire qui ne sourit pas, sans lunettes et les oreilles dégagées. Je suis moche, mais on l'est tous en ces circonstances, et c'est bien moi.

 

En revanche, il n'en est pas de même avec la seconde pièce d'identité, en l'occurence mon permis de conduire. Il date de mes dix-huit ans avec la photo qui va avec, celle ou j'ai presque trente-cinq ans de moins que maintenant, celle où je pèse quarante-cinq kilos toute mouillée, celle où j'ai de longs cheveux lisses et raides qui me font un peu ressembler à Daria Halprin dans Zabriskie Point. Sur mon permis, je  suis moins moche, mais ce n'est pas moi, je suis plus jeune, et ce n'est plus moi.

 

En plus, j'ai eu la mauvaise idée de me marier et donc de changer de nom. Et puis j'ai aussi changé d'adresse, de ville, de région.

 

Dialogue :

- "Et pourquoi c'est pas le même nom ? C'est vous, là, sur la photo ? Vous êtes sûre ? "

- "Euh... Oui, je crois ..", dis-je, tentant l'humour.

- "Vous croyez ou vous êtes sûre ?", répond-elle d'un air soupçonneux.

- "En fait, oui, je suis sûre, aussi sûre que c'est la dernière fois que je fais mes courses ici, si vous ne vous dépêchez pas !", mon sens de l'humour ayant ses limites.

- "Oui, c'est cela.... la carte bancaire qui ne passe pas, et maintenant le coup du permis... j'appelle le vigile", conclut-elle...

 

Eh bien moi, je crois bien que je vais "perdre" mon permis de conduire, faire une déclaration au commissariat et en demander un nouveau. Je serai moche dans toutes les pochettes de mon portefeuille, mais au moins, je pourrai faire mes courses sans passer par la case "bureau du service de sécurité" !

 

 

 

 

Source image www.toupapier.com

 

Sans doute pensiez-vous tout comme moi qu'un catalogue-tarif était un outil de travail indispensable tant pour une entreprise, comme acheteur potentiel, afin qu'elle puisse établir ses devis de la manière la plus juste et la plus précise possible, que pour un fabricant, comme vendeur, afin qu'il assure la visibilité de ses produits, leur publicité la plus simple, directe et peu onéreuse qui soit.

Vous et moi nous trompions.

Le catalogue-tarif est une denrée précieuse que les fabricants et représentants d'usines conservent le plus longtemps possible dans leurs coffres en Suisse, qu'ils ne distribuent qu'au compte-gouttes auprès des grossistes, et jamais ou presque directement auprès des entreprises.

Pourquoi ? Je ne sais pas. Au cas, sans doute, où plusieurs milliers de nouvelles entreprises s'implanteraient, qu'il leur faudrait visiter et fournir en support commercial. Ce serait trop bête s'ils n'avaient rien à leur montrer, ni à leur laisser.

Et comme, bizarrement, à fin novembre, point de milliers de nouveaux clients dans leurs fichiers, ils s'aperçoivent tout à coup qu'il leur reste des Everest de piles de brochures et tarifs en tous genres, dont les prix seront obsolètes à la fin décembre, et qui seront voués au recyclage au mieux, à la benne à ordures au pire. Du coup, ils se réveillent, bazardent leur stock chez le grossiste, grossiste dont le commercial débarque à l'entreprise un beau matin de cette fin novembre, donc, le coffre empli de tarifs de toutes les marques et de tous les modèles possibles et imaginables, tarifs pour lesquels nous avions pleuré et supplié en vain tout au long de l'année, mais le pauvre n'en avait qu'un seul exemplaire qu'il gardait jalousement dans son agence.

Pour les dernières six ou sept semaines de l'année, ayé, c'est bon, les prix ont été mis à jour. On peut enfin travailler normalement.

 

 

Source image eco-design.biz

 

Pour ne pas oublier de m'arrêter faire des courses en rentrant à la maison le soir, et comme je perds toujours ou oublie ma liste, je l'écris au creux de ma main gauche.

Hier en fin d'après-midi, un client passe au bureau et au moment de s'en aller, il me demande si j'ai l'heure...

Je porte au poignet gauche une grosse montre d'homme trop large. Et comme d'habitude, elle était en position "cadran dessous". Je tourne donc le poignet pour regarder l'heure. Le regard du client suit le mouvement et il regarde aussi. Et il voit bien en évidence ma liste de courses. Et il se marre doucement ...

- Pain
- PQ
- Always

 

[En l'occurence, l'expression "vie de merde" prend sa pleine signification ... ]

Samedi, c'est pâtisserie [It's My Life]

 

Source image : miqueettourtou.canalblog.com

Le week-end, je prends un peu plus le temps de cuisiner qu'en semaine et le samedi est souvent synonyme de pâtisserie. Aujourd'hui, la tarte sablée était aux fraises. Enfin, comme j'avais vu trop juste avec ma demi-livre de fraises marocaines, ça a plutôt été tarte aux fraises et aux bananes.

Mais j'étais à la bourre et nous n'avons pris le thé qu'au moment au Lepers disait au revoir. C'est con, j'ai pas pu faire râler mon chéri ! :))

Logique masculine [It's My Life]

 

 

Moi : - J'éteins la télé ?

Lui, un morceau de tarte aux framboises dans la bouche et une tasse de thé à la main : - Hon hon (en secouant la tête de droite à gauche et de gauche à droite).

Moi, très surprise, l'homme n'aimant pas vraiment la télé, surtout les jeux : - Tu veux vraiment regarder "Questions pour un champion" ???

Lui, agacé et ayant enfin dégluti : - Non, non... je ne veux pas regarder, tu peux éteindre !!

Moi : Ma question était "Est-ce que j'éteins ? ", et ta réponse est "Non"...  Comment est-ce que je peux deviner qu'en fait, c'est "Oui, tu éteins la télé" qu'il faut que je comprenne ?...

Lui, soupir excédé : Pffffff !...Quand même !! C'est pourtant évident !

Et après, on dira que ce sont les femmes qui n'ont pas l'esprit logique !! :))

Source image : Auféminin.com

Vos papiers, s'il vous plaît [It's My Life]

 

Daria Halprin & Mark Frechette  - Zabriskie Point - 1970

La scène se déroule juste avant les fêtes. À la caisse de l'hypermarché, après que la caissière ait scanné tout le contenu de mon caddy et que le lecteur de cartes bleues ait refusé ma carte alors que j'ai encore des sous sur mon compte en banque (trop d'achats de cadeaux effectués la veille, le plafond hebdomadaire est atteint), je suis contrainte de payer par chèque. Et au vu du montant de la note, de produire deux pièces d'identité.

 

La carte d'identité ne pose pas de problème, elle date de deux ans, j'ai la tête réglementaire qui ne sourit pas, sans lunettes et les oreilles dégagées. Je suis moche, mais on l'est tous en ces circonstances, et c'est bien moi.

 

En revanche, il n'en est pas de même avec la seconde pièce d'identité, en l'occurence mon permis de conduire. Il date de mes dix-huit ans avec la photo qui va avec, celle ou j'ai presque trente-cinq ans de moins que maintenant, celle où je pèse quarante-cinq kilos toute mouillée, celle où j'ai de longs cheveux lisses et raides qui me font un peu ressembler à Daria Halprin dans Zabriskie Point. Sur mon permis, je  suis moins moche, mais ce n'est pas moi, je suis plus jeune, et ce n'est plus moi.

 

En plus, j'ai eu la mauvaise idée de me marier et donc de changer de nom. Et puis j'ai aussi changé d'adresse, de ville, de région.

 

Dialogue :

- "Et pourquoi c'est pas le même nom ? C'est vous, là, sur la photo ? Vous êtes sûre ? "

- "Euh... Oui, je crois ..", dis-je, tentant l'humour.

- "Vous croyez ou vous êtes sûre ?", répond-elle d'un air soupçonneux.

- "En fait, oui, je suis sûre, aussi sûre que c'est la dernière fois que je fais mes courses ici, si vous ne vous dépêchez pas !", mon sens de l'humour ayant ses limites.

- "Oui, c'est cela.... la carte bancaire qui ne passe pas, et maintenant le coup du permis... j'appelle le vigile", conclut-elle...

 

Eh bien moi, je crois bien que je vais "perdre" mon permis de conduire, faire une déclaration au commissariat et en demander un nouveau. Je serai moche dans toutes les pochettes de mon portefeuille, mais au moins, je pourrai faire mes courses sans passer par la case "bureau du service de sécurité" !

 

 

 

Mise à jour [It's My Life]

 

Source image www.toupapier.com

 

Sans doute pensiez-vous tout comme moi qu'un catalogue-tarif était un outil de travail indispensable tant pour une entreprise, comme acheteur potentiel, afin qu'elle puisse établir ses devis de la manière la plus juste et la plus précise possible, que pour un fabricant, comme vendeur, afin qu'il assure la visibilité de ses produits, leur publicité la plus simple, directe et peu onéreuse qui soit.

Vous et moi nous trompions.

Le catalogue-tarif est une denrée précieuse que les fabricants et représentants d'usines conservent le plus longtemps possible dans leurs coffres en Suisse, qu'ils ne distribuent qu'au compte-gouttes auprès des grossistes, et jamais ou presque directement auprès des entreprises.

Pourquoi ? Je ne sais pas. Au cas, sans doute, où plusieurs milliers de nouvelles entreprises s'implanteraient, qu'il leur faudrait visiter et fournir en support commercial. Ce serait trop bête s'ils n'avaient rien à leur montrer, ni à leur laisser.

Et comme, bizarrement, à fin novembre, point de milliers de nouveaux clients dans leurs fichiers, ils s'aperçoivent tout à coup qu'il leur reste des Everest de piles de brochures et tarifs en tous genres, dont les prix seront obsolètes à la fin décembre, et qui seront voués au recyclage au mieux, à la benne à ordures au pire. Du coup, ils se réveillent, bazardent leur stock chez le grossiste, grossiste dont le commercial débarque à l'entreprise un beau matin de cette fin novembre, donc, le coffre empli de tarifs de toutes les marques et de tous les modèles possibles et imaginables, tarifs pour lesquels nous avions pleuré et supplié en vain tout au long de l'année, mais le pauvre n'en avait qu'un seul exemplaire qu'il gardait jalousement dans son agence.

Pour les dernières six ou sept semaines de l'année, ayé, c'est bon, les prix ont été mis à jour. On peut enfin travailler normalement.

 

 

VDM [It's My Life]

Source image eco-design.biz

 

Pour ne pas oublier de m'arrêter faire des courses en rentrant à la maison le soir, et comme je perds toujours ou oublie ma liste, je l'écris au creux de ma main gauche.

Hier en fin d'après-midi, un client passe au bureau et au moment de s'en aller, il me demande si j'ai l'heure...

Je porte au poignet gauche une grosse montre d'homme trop large. Et comme d'habitude, elle était en position "cadran dessous". Je tourne donc le poignet pour regarder l'heure. Le regard du client suit le mouvement et il regarde aussi. Et il voit bien en évidence ma liste de courses. Et il se marre doucement ...

- Pain
- PQ
- Always

 

[En l'occurence, l'expression "vie de merde" prend sa pleine signification ... ]